Étape n° 1 : confrontez vos idées à celles d’autrui

Gardez en tête que vous serez un jour amené à présenter votre idée à des investisseurs, à la « pitcher ». Soyez donc prêt à la soumettre aux jugements : demandez à quelques-uns de vos proches d’évaluer votre idée et n’ayez pas peur de la critique, elle vous sera plus qu’utile ! Le dialogue vous permettra d’ajuster votre idée et de vous adapter à vos potentiels consommateurs. C’est ainsi que vous comprendrez leurs besoins et leurs usages.

Confronter vos idées à celles des autres sera le seul moyen de finaliser votre solution.

Vous pouvez également parler de votre projet à des professionnels de la création d’entreprise. Ils vous apporteront un avis d’expert indispensable pour éviter les erreurs les plus communes. Vous les trouverez dans les réseaux spécialisés de l’innovation (incubateurs, technopoles ou pôles d’innovation), dans les chambres consulaires (chambres de commerce et d’industrie, chambres d’artisanat, chambres d’agriculture…), etc. Ces professionnels, qui sont tenus au secret professionnel, vous apporteront une aide personnalisée et vous aideront dans toutes vos démarches.

N’oubliez pas : dans l’aventure entrepreneuriale, il n’y a rien de tel que le réseau. Les réseaux d’entrepreneurs, notamment, vous feront vous sentir moins seul. Ils vous permettront d’échanger avec des gens qui connaissent les mêmes difficultés que vous et qui savent de quoi vous parlez, mais aussi de mutualiser vos ressources et vos moyens. Il est important de les cultiver, tout au long de votre aventure entrepreneuriale.

Étape n° 2 : soyez « agile »

Une idée vient souvent d’un concept vague, général et contrairement à beaucoup de clichés, elle mûrit avec le temps et se construit au gré des expériences. Très souvent, votre première idée ne sera pas la bonne. C’est pourquoi, il vous faudra être « agile », flexible.

Adopter une démarche agile, c’est mettre l’expérimentation au cœur de votre fonctionnement. C’est aussi et surtout accepter le changement et l’erreur. Cette approche consiste à avancer pas à pas, au rythme de petits tests ou d’expérimentations. Les Japonais utilisent le concept de « kaizen » pour décrire cette méthode. L’idée est de décomposer son produit ou son service en composantes ou en fonctionnalités et de les tester pour pouvoir ensuite les adapter, une par une. La démarche agile est une démarche itérative et empirique : elle s’appuie sur les expériences passées et concrètes et non sur la théorie.

Toute entreprise ou tout projet est amené à évoluer. Autant en être conscient avant de se lancer dans l’entrepreneuriat !

Pensez par exemple à Pixmania. À l’origine destinée à développer des photos à distance, l’entreprise distribue aujourd’hui sur son site des produits techniques et électroniques de toutes sortes. Autre exemple, celui de BlaBlacar. La célèbre plateforme communautaire de covoiturage est aujourd’hui payante, alors qu’elle était autrefois gratuite. L’entreprise, qui à l’époque s’appelait covoiturage.fr, tirait en fait tous ses revenus de la publicité. Agile, elle réalise un pivot en 2008 en surfant sur la mode des sites communautaires, qui mettent en relation vendeurs et acheteurs (comme Amazon, par exemple) et qui proposent des services personnalisés (portraits d’utilisateurs, biographies, avis communautaires…). En adoptant ce nouveau modèle, Blablacar a considérablement amélioré l’expérience utilisateur et pu passer au format payant. Le succès a été immédiat.

Dans la création d’entreprise, les plans sont nécessaires, mais vouloir les suivre à tout prix est une erreur. Tout au long de votre projet, vous devrez régulièrement remettre votre projet en question, l’analyser. Ne vous reposez surtout pas sur vos acquis.

 

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