Face aux enjeux de transition écologique et de maîtrise des coûts, la question des mètres carrés mérite toute notre attention. Trop souvent absente des réflexions stratégiques, l’optimisation des surfaces s’impose pourtant comme un levier puissant, à la croisée des objectifs RSE, RH et économiques.
Découvrez comment « réinterroger les surfaces » peut transformer vos espaces de travail tout en renforçant votre engagement vers une entreprise plus sobre et résiliente.
Pourquoi repenser les m² ? Un enjeu économique, environnemental et humain
Chaque mètre carré chauffé, ventilé ou éclairé consomme de l’énergie, mobilise des ressources, coûte à l’entreprise et a un impact sur l’environnement. Pourtant, dans de nombreuses organisations, des espaces entiers sont peu voire pas utilisés pendant une large partie du temps.
Objectif principal : réduire les m² consommés inutilement sans nuire au confort ou à la qualité de vie au travail.
Approche inspirée de la démarche négaWatt, cela consiste à utiliser moins d’espace pour rendre le même service, en mettant l’accent sur l’usage plutôt que la possession.
1. Densification intelligente : mieux utiliser chaque mètre carré
Ce que cela signifie
Il ne s’agit pas d’entasser les collaborateurs, mais d’optimiser intelligemment l’espace existant. Cela passe par une meilleure compréhension des usages et une transformation des aménagements.
Exemples d’actions concrètes :
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Flex office : moins de postes de travail fixes, plus de liberté et d’agilité.
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Salles modulables : un espace peut servir à une réunion, un atelier ou une pause.
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Mobilier multifonction : bureaux rabattables, cloisons mobiles, rangements intégrés.
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Optimisation du stockage : digitalisation des archives, désencombrement.
Méthodologie recommandée :
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Réaliser un diagnostic d’usage des locaux : quelles zones sont inutilisées ? À quels moments ?
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Utiliser des capteurs de présence ou des audits pour mesurer le taux réel d’occupation.
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Repenser le parcours utilisateur pour éviter les surfaces redondantes (ex : deux accueils, salles de pause trop proches).
2. Mutualisation des espaces : partage = sobriété + coopération
Mutualiser les espaces, c’est éviter les doublons tout en renforçant la collaboration et le lien social. Cela peut se faire en interne (entre services) ou en externe (avec des tiers).
Exemples concrets :
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Salles de réunion partagées entre départements ou entités.
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Espaces logistiques communs : cuisine, reprographie, zones de stockage.
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Co-utilisation avec des tiers : ouvrir certains espaces à d’autres structures (associations, startups, collectivités) sur des créneaux précis.
Comment mettre en place une bonne mutualisation :
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Identifier les espaces réservés mais rarement utilisés.
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Établir un planning partagé ou une gouvernance légère pour l’organisation.
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Rédiger une charte d’utilisation claire et adaptée à la culture de l’entreprise.
Résultats concrets : des gains à plusieurs niveaux
Type de gain | Impact mesurable |
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✅ Énergétique | Moins de surface chauffée, ventilée, éclairée = baisse de consommation |
✅ Économique | Réduction des loyers, charges, frais d’entretien |
✅ Organisationnel | Meilleure circulation, plus de transversalité entre équipes |
✅ Environnemental | Moins de ressources mobilisées, réduction de l’empreinte carbone |
Selon l’ADEME, un bureau sous-occupé peut représenter jusqu’à 30 % d’espace inutilisé au quotidien.
Astuces pratiques pour passer à l’action
Voici quelques bonnes pratiques pour initier cette transformation sereinement :
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Visualisez vos espaces avec des outils comme Archilog, SpinalTwin ou Maptimize.
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Organisez des ateliers participatifs pour impliquer les collaborateurs dans la redéfinition des espaces.
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Mesurez les impacts : nombre de m² libérés, évolution du taux d’occupation, satisfaction post-changement.
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Testez sur un site pilote avant de généraliser à l’ensemble de l’organisation.
Exemple d’entreprise : vers un modèle plus sobre et agile
Une grande collectivité territoriale a récemment mutualisé ses salles de réunion entre plusieurs directions. Résultat : 20 % d’espaces libérés, une baisse des coûts de fonctionnement et une amélioration de la collaboration inter-services.
Question à se poser : et vous, où en êtes-vous ?
Quels espaces dans votre organisation sont aujourd’hui sous-utilisés ? Comment pourraient-ils être reconfigurés, partagés ou densifiés pour mieux répondre aux besoins actuels ?
Conclusion : réinterroger les surfaces, c’est préparer l’avenir
Optimiser les surfaces, ce n’est pas simplement une opération immobilière. C’est un acte stratégique au service de la sobriété énergétique, de la performance économique et du bien-être au travail.
DRH, Responsables RSE, Direction Générale : vous avez un rôle clé à jouer dans cette transformation. Osez remettre en question l’existant, testez, ajustez… et faites de vos m² un levier de changement positif.
Appel à l’action
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