Introduction

La qualité de l’air intérieur est un enjeu de santé publique encore trop sous-estimé. En milieu professionnel, l’air que nous respirons peut être jusqu’à 10 fois plus pollué qu’à l’extérieur, selon l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI). Or, nous passons en moyenne plus de 80 % de notre temps dans des espaces clos, notamment au bureau.

Face à cette réalité, les plantes dépolluantes s’imposent comme une solution à la fois naturelle, économique et esthétique. Au-delà de leur rôle décoratif, certaines variétés possèdent la capacité de filtrer des polluants atmosphériques nocifs (COV, formaldéhyde, benzène…) tout en améliorant l’humidité ambiante et le bien-être global des collaborateurs.

Cet article propose un classement des 5 plantes les plus efficaces pour purifier l’air en entreprise, avec des données scientifiques à l’appui et des conseils concrets pour les intégrer dans une démarche RSE ou QVT.


Pourquoi végétaliser les bureaux ? Un enjeu de santé et de performance

La pollution de l’air intérieur : un risque invisible mais réel

De nombreux matériaux utilisés dans l’aménagement des espaces professionnels émettent des polluants volatils : colles, peintures, moquettes, encres d’imprimantes, produits de nettoyage… Ces substances libèrent des composés organiques volatils (COV), dont plusieurs sont classés comme cancérigènes.

Parmi les principaux polluants présents dans l’air des bureaux :

  • Formaldéhyde : émis par les panneaux de particules et certaines colles

  • Benzène et toluène : présents dans les encres, solvants, plastiques

  • Xylène : souvent retrouvé dans les peintures et vernis

L’exposition prolongée à ces composés peut entraîner fatigue chronique, maux de tête, irritations respiratoires, voire des troubles plus graves à long terme.

Les bienfaits prouvés des plantes en entreprise

Des études majeures – notamment la célèbre NASA Clean Air Study (1989) – ont démontré que certaines plantes d’intérieur sont capables de filtrer les polluants de manière significative. D’autres recherches plus récentes, comme celles de l’Université de Sydney ou de l’INRS, ont confirmé les effets positifs sur la santé mentale et la concentration.

Parmi les bénéfices observés :

  • Réduction des COV dans l’air ambiant

  • Diminution du stress perçu 

  • Amélioration de la productivité et de la créativité

  • Renforcement du sentiment d’appartenance et de bien-être collectif

Dans une logique de QVT (qualité de vie au travail), intégrer la nature dans les bureaux devient donc un levier stratégique pour les DRH et responsables RSE.


Top 5 des plantes dépolluantes pour les espaces de travail

1. Le Spathiphyllum (ou Fleur de Lune)

  • Polluants absorbés : ammoniac, formaldéhyde, benzène, trichloréthylène

  • Avantages : très esthétique, floraison délicate, peu exigeante en lumière

  • Idéal pour : bureaux fermés, salles de réunion, zones peu lumineuses

  • Entretien : un arrosage par semaine, feuillage à dépoussiérer régulièrement

Le Spathiphyllum est souvent cité comme l’une des plantes les plus efficaces selon la NASA. En plus de son action dépolluante, il offre une présence apaisante dans les espaces de travail.


2. Le Ficus Elastica (Caoutchouc)

  • Polluants absorbés : formaldéhyde, toluène

  • Avantages : grande taille, feuillage dense, impact visuel fort

  • Idéal pour : open-spaces, halls d’accueil, bureaux collectifs

  • Entretien : lumineux mais sans soleil direct, arrosage modéré

Le Ficus est une plante robuste qui supporte bien les fluctuations de température. Sa taille permet de structurer visuellement l’espace tout en filtrant activement l’air.

3. La Sansevieria (ou Langue de belle-mère)

  • Polluants absorbés : trichloréthylène, benzène, xylène

  • Avantages : ultra-résistante, tolère oubli d’arrosage et faible lumière

  • Idéal pour : couloirs, salles de pause, espaces sans surveillance régulière

  • Entretien : arrosage mensuel, croissance lente

La Sansevieria est parfaite pour les environnements professionnels : elle survit à presque tout, tout en capturant une large gamme de polluants. En prime, elle libère de l’oxygène la nuit, ce qui la rend idéale dans les espaces de repos.


4. Le Chlorophytum comosum (Plante araignée)

  • Polluants absorbés : monoxyde de carbone, formaldéhyde, COV

  • Avantages : très facile d’entretien, rapide à multiplier

  • Idéal pour : bureaux partagés, étagères, espaces collaboratifs

  • Entretien : exposition moyenne à forte, arrosage régulier

Ce “champion de la dépollution” est aussi une plante pédagogique : en impliquant les salariés dans son entretien ou sa multiplication (bouturage), elle renforce l’engagement collectif autour du bien-être au travail.


5. Le Dracaena marginata

  • Polluants absorbés : xylène, formaldéhyde, trichloréthylène

  • Avantages : silhouette graphique, feuillage fin, pousse verticale

  • Idéal pour : coins lumineux, à côté de fenêtres, espaces d’accueil

  • Entretien : croissance modérée, aime la lumière indirecte

Esthétique et structurante, cette plante s’intègre parfaitement dans une stratégie de “design biophilique” en entreprise. Elle contribue à améliorer l’environnement visuel tout en jouant un rôle actif dans la purification de l’air.


Conseils pratiques pour une végétalisation réussie en entreprise

Adapter les plantes aux contraintes de l’espace

Chaque espace de travail possède ses particularités : orientation, lumière naturelle, ventilation… Le choix des plantes doit donc être stratégique :

  • ️ Espaces lumineux : Dracaena, Chlorophytum

  • ️ Zones peu éclairées : Spathiphyllum, Sansevieria

  • ️ Températures variables : Ficus Elastica, Sansevieria

Sensibiliser et impliquer les collaborateurs

La réussite d’un projet de végétalisation passe aussi par l’implication des équipes :

  • Créer un groupe “ambassadeurs verts” (RSE/QVT)

  • Afficher des fiches plantes avec leurs bienfaits

  • Organiser des ateliers “rempotage” ou “entretien collectif”

Intégrer les plantes dans une démarche globale QVT et RSE

Les plantes ne sont pas une fin en soi, mais un levier parmi d’autres pour :

  • Favoriser un environnement de travail sain et agréable

  • Réduire le stress et renforcer la cohésion

  • Améliorer l’image employeur et l’attractivité

Vous pouvez aller plus loin avec :

  • Des capteurs de COV et CO2

  • Un diagnostic QAI (qualité de l’air intérieur)

  • Des audits RSE axés sur le bien-être et l’environnement


✅ Conclusion : Un petit geste vert pour un grand impact humain

Améliorer la qualité de l’air au bureau ne nécessite pas toujours des investissements massifs. En intégrant des plantes dépolluantes, vous agissez concrètement pour la santé, la productivité et l’engagement de vos équipes.

La nature est un levier accessible, esthétique et durable pour transformer vos espaces professionnels en lieux de vie inspirants.


Appel à l’action

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