L’apport personnel désigne l’ensemble des ressources financières ou en nature que vous investissez vous-même dans votre entreprise lors de sa création ou en cours d’existence. Les entrepreneurs se posent tous beaucoup de questions sur l’apport personnel. Est-il nécessaire pour lancer votre entreprise ? À quoi sert-il ? Quel doit être son montant ? Voici les réponses à toutes vos questions.

À quoi correspond l’apport personnel ?

Lorsque l’on crée une entreprise, la question du financement est la plus décisive. Une idée géniale ne suffit pas à produire une réussite entrepreneuriale. Le talent d’entrepreneur et le travail non plus. Le nerf de la guerre, c’est l’argent. La recherche des financements occupe en général la majeure partie du temps des jeunes entrepreneurs.

Il existe deux grandes sources de financement, qui se retrouvent dans la structure du passif du bilan :

  • les capitaux propres (ou fonds propres), qui regroupent tous les apports des personnes qui possèdent l’entreprise : le créateur de l’entreprise et/ou les actionnaires ;
  • les emprunts souscrits auprès des organismes de crédit (banques). Ils apparaissent dans la partie « dettes » du passif de votre bilan (milieu de bilan).

 

L’apport personnel désigne, comme son nom l’indique, les apports financiers du créateur de l’entreprise, c’est-à-dire vous ! Mais il peut aussi s’agir d’apports en nature : des équipements, machines, outils personnels, etc. dont vous êtes propriétaire et que vous affectez à votre entreprise. Dans tous les cas, les apports personnels s’inscrivent dans les capitaux propres, au même titre que les apports des actionnaires.

L’apport personnel est-il obligatoire pour certains statuts ?

D’un point de vue juridique, il faut distinguer les entreprises individuelles (EI, EIRL ou auto-entreprise) et les sociétés. Ce sont deux statuts très différents.

Dans le cadre d’une entreprise individuelle, l’entreprise n’a pas de personnalité juridique. Elle n’a donc pas de « patrimoine ». Autrement dit, si vous créez une entreprise individuelle, vous n’avez pas à faire d’apport personnel. La question est réglée.

Si vous créez une société, en fonction du statut il faut là aussi distinguer deux cas :

  • le cas de la société anonyme (SA) : pour créer une SA, les associés et les actionnaires doivent constituer un capital social d’un minimum de 37 000 euros (ce plancher est relevé à 225 000 euros si vous faites un appel public à l’épargne). En créant une SA, vous êtes légalement dans l’obligation de réaliser un apport personnel ;
  • le cas des autres formes de sociétés (SARL, SAS, EURL, SCS, SNC, SCI, SCP, etc.) : il y a un capital social, mais celui-ci est librement fixé. Il n’y a pas de minimum. Vous pouvez donc théoriquement constituer un apport de 1 euro, légalement. Mais d’un point de vue pratique, un apport personnel très faible ou symbolique ne vous crédibilisera pas auprès de vos interlocuteurs et partenaires potentiels. Le capital social d’une société est public.

Comme on peut le constater, l’apport personnel n’est pas une obligation, sauf dans le cas de la société anonyme.

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