Alternative au prêt bancaire, la levée de fonds séduit de plus en plus. Mais peu de personnes savent comment ça fonctionne et comment réaliser concrètement sa levée de fonds. Découvrez tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la levée de fonds en 5 minutes top chrono.
Au juste, qu’est-ce qu’une levée de fonds ?
Pour commencer un bref rappel : tout projet, toute entreprise a besoin de financements pour se développer. Vous avez vu qu’il existe plusieurs manières de se financer. Il y a d’abord les apports personnels vous investissez tout ou partie de votre patrimoine personnel dans votre business. Vous pouvez aussi demander l’aide de proches bienveillants (famille, amis…). Dans ce dernier cas, on parle de « love money ».
Dans la pratique, il est difficilement concevable de développer un projet entrepreneurial sans aucun apport personnel. Mais réciproquement, il est très difficile de financer un projet uniquement par l’intermédiaire d’apports personnels. Vous ne tiendrez pas plus de 6 à 12 mois avec vos apports personnels, sauf cas exceptionnels.
C’est la raison pour laquelle une entreprise a aussi besoin de financements extérieurs. Le plus connu est le prêt bancaire, qui consiste à s’endetter auprès d’un établissement de crédit. Le prêt sera inscrit dans la partie « dettes » du passif de votre bilan comptable. Vous devrez rembourser progressivement le prêt, en payant des intérêts sur le capital emprunté. Mais il existe une troisième manière de financer un projet : faire une levée de fonds !
Expliquée très simplement, la levée de fonds consiste à solliciter directement des personnes qui « ont de l’argent » et à leur demander d’investir dans votre projet, sans passer par de l’intermédiation bancaire. Les investisseurs peuvent être aussi bien des personnes physiques, en chair et en os, que des personnes morales – des fonds d’investissement. La levée de fonds est une alternative au crédit bancaire.
Les sommes obtenues grâce à une opération de levée de fonds viendront s’inscrire dans la partie « capitaux propres » de votre passif. Une levée de fonds se traduit par une augmentation des fonds propres. En échange des sommes investies, les investisseurs obtiennent des titres de participation – actions ou parts sociales – qui leur donnent des droits : celui de participer à la gestion de l’entreprise – droit de vote aux assemblées générales – et celui de recevoir des dividendes si votre entreprise fait des bénéfices.
Auprès de quels investisseurs s’adresser ?
Comme on l’a vu, il existe deux types d’investisseurs :
- les investisseurs physiques – les fameux « business angels »
- les sociétés d’investissement, qui ont le statut de « personnes morales ».
Un business angel peut apporter entre 30 000 et 200 000 euros, rarement plus. Mais ils apportent plus que de l’argent. Les business angels bénéficient d’un réseau et d’une expertise qu’ils vous feront partager si vous réussissez à les convaincre de signer un deal. Vous pouvez aussi vous adresser à des sociétés d’investissement appelées « fonds de capital amorçage » ou, en anglais, « seed funds ». Il s’agit de fonds spécialisés dans le financement de projets neufs. Les seed funds sont parfois accolés à des incubateurs. Une des principales différences entre business angels et seed funds réside au niveau du contrôle. En général, les seed funds sont plus stricts et interviennent davantage dans la gestion de l’entreprise que les business angels.
Si votre entreprise se développe, vous pourrez passer à l’étape suivante et faire appel à des sociétés de capital-risque (venture capitalists en anglais, ou « VCs »). Ces sociétés, à la différence des premières, investissent dans des entreprises déjà un peu lancées ou alors dans des entreprises ayant de très forts potentiels de croissance. Le capital-risque s’adresse en général à de jeunes entreprises du secteur des nouvelles technologies, mais pas uniquement. Nous y reviendrons en détail dans un prochain article.
Les levées de fonds auprès de ce type d’établissements représentent de gros montants, au minimum de 500 000 euros. En contrepartie de ces sommes importantes, le contrôle exercé sur la gestion est beaucoup plus contraignant. Cela se traduit même parfois par la désignation au sein de l’entreprise d’un manager en qui le VC a confiance.
Il ne faut pas oublier non plus que si un venture capitalist investit dans votre entreprise, c’est avec pour objectif à moyen terme de faire une plus-value sur sa revente. Vous devrez donc revendre votre entreprise dans un délai en général inférieur à 5 ans. Si vous souhaitez rester maître de votre entreprise, ce type d’acteurs est donc à éviter.
À suivre, comment réaliser une levée de fonds ?