Raison n° 2 : Méfiez-vous des trop bonnes idées

Attention de ne pas foncer tête baissée une fois la « bonne » idée trouvée. Beaucoup d’entrepreneurs, trop fiers de leur trouvaille, omettent souvent une étape clé : celle de l’évaluation de leur idée. Cette erreur peut être fatale pour la suite de leur projet.

Même si votre idée vous semble géniale, sachez prendre du recul, car l’excès de confiance est dangereux.

Si cette idée n’est pas encore exploitée, c’est peut-être qu’elle n’est pas rentable ou que d’autres entrepreneurs ont déjà échoué à la mettre en œuvre.

Vous devez avant tout évaluer les risques de votre idée, notamment les risques financiers. Dans cette optique, vous devez vous poser quelques questions simples :

  • « mon idée est-elle facilement réalisable ? » ;
  • « est-elle rentable ? et à quel horizon de temps ? » ;
  • « respecte-t-elle les réglementations en vigueur dans le secteur visé ? », etc.

Sachez faire évoluer votre idée en fonction des réponses que vous trouverez et restez ouvert et agile! Car souvenez-vous que bon nombre d’entrepreneurs sont passés de l’insuccès à une franche réussite en faisant pivoter, même très légèrement, leur concept initial.

Par ailleurs, sachez que si votre idée est « révolutionnaire » et que vous devez créer un marché pour être en mesure de la mettre en œuvre, elle sera sans doute extrêmement coûteuse en investissements. Ce point est fondamental car on sous-estime souvent les coûts induits par ce genre de challenge : argent, temps et énergie.

De manière générale, sachez qu’il est dangereux de se lancer sur un marché très innovant. Il y a de forts risques que votre offre, même si elle vous séduit personnellement, ne rencontre pas son marché et sa demande. Pour un Bic, un Microsoft, un Bouygues, combien d’entrepreneurs géniaux ont perdu toutes leurs économies ? Et combien d’autres attendront toute leur vie qu’un investisseur partage leur vision ? Bref, avoir une idée radicale n’est pas forcément une bonne chose. Veillez donc à avoir le bon timing par rapport au marché, car lancer une idée trop en avance par rapport aux attentes du marché n’est pas une bonne idée.

D’ailleurs, les innovations technologiques radicales sont davantage du ressort d’entreprises moyennes au sein desquelles les esprits créatifs peuvent s’exprimer librement, bénéficier des ressources suffisantes pour faire avancer une vision et capitaliser sur une expertise métier. Lorsque l’on ne bénéficie ni des ressources ni des connaissances, mieux vaut se garder de chercher à innover radicalement, car imposer ce genre d’innovations exige de pouvoir y investir beaucoup de temps et d’argent.

Être convaincu du succès de son idée, c’est bien, mais attention à ne pas devenir trop impatient. Gardez vos objectifs initiaux en tête et n’oubliez pas qu’avant de devenir gros, il faut souvent commencer petit. Soyez réaliste, pragmatique, méthodique et le reste suivra.

Bref, voir grand mais commencer petit, avoir la tête dans les étoiles mais tout en gardant les pieds sur terre.

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